Mille Marseilles

Mille Marseilles

Dans leurs couleurs de pastels, blanches et azur alternées,
Les ruelles jouent de l’ombre et de rayons contrastés,
Puis se baignent de reflets des vaguelettes internées
Dans l’Hôtel-Dieu du Vieux-Port dans un Mistral dévasté.

De rues chaudes et de rues froides aux quartiers dépareillés,
Des montées et des descentes comme des vagues mouvantes,
Le paysage est planté dans la baie ensommeillée,
Surveillé par la Bonne-Mère toujours fière et bienveillante.

C’est la ville bleue d’azur, accordée au bruit de l’onde.
Maisons aux façades blanches qui explosent dans l’écume.
Ici les bleus sont légions et ils observent le monde
Qui apporte ses couleurs que délave l’amertume.

Ce creuset d’humanité aux milles sangs mélangés ;
Les étrangers provisoires, les voyageurs de passage ;
Certains y prennent racine, d’autres s’y sont arrangés,
Leur cœur resté au pays, leur corps en affranchissage.

Mille voix dans les ruelles, mille yeux sont à l’affût.
Mille oreilles vous écoutent, mille mains pour vous nourrir.
C’est la ville aux mille bras, la ville aux mille raffuts.
C’est la ville aux mille vies ; il faut la voir, puis mourir.

Tableau de Fabienne Barbier

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