Elles sont invisibles car on ne les voit pas,
Elles sont silencieuses, on ne les entend pas,
Elles sont éphémères, viennent et puis s’en vont
Et quand elles sont parties, nous nous en émouvons.
J’en ai à la maison une preuve formelle,
Elle peint des tableaux quand je ne regarde pas.
Ses cheveux indociles sont couleur caramel
Et ses foulards soyeux emballent ses appâts.
Si vous cherchez à voir comment elle travaille,
Vous la prendrez pour folle ou comme femme-enfant.
Laissez-la à son rythme, et voyez les trouvailles
Qu’elle invente en pouffant son rire triomphant.
Si elle vous parle un peu, prêtez bien votre oreille
Car sa voix est fluette et raisonne en son cœur
Comme un ruisseau murmure et nulle autre pareille
Vous dira des merveilles sans blâme et sans rancœur.
Maintenant je vous quitte, je l’entends qui m’appelle !
Elle a besoin encore d’un peu d’inspiration.
D’abord un peu d’amour pour nourrir sa chapelle
Et puis un peu de rêve pour son admiration.
Tableau de Fabienne Barbier
Laisser un commentaire