Peut-être un jour découvrirai-je ce qui est derrière l’horizon ;
J’y verrai alors rassemblé ce j’aurai longtemps cherché,
Avant que ne se désagrège l’infime porte de prison
Qui m’avait parfois bien semblé inaccessible et haut perchée.
Existe-t-il une vitesse à laquelle il faut sacrifier
Toute l’énergie dépensée pour percer ce mur de frontière ?
Sauf si ce n’est ma petitesse qui me force à falsifier
Tous les espoirs et les pensées que j’ai lancés ma vie entière ?
Peut-être qu’aussi j’aurai peur au moment où il faudra franchir
Cette ouverture qui rapetisse quand je l’approche doucement ?
Peut-être qu’à toute vapeur ou en fonçant sans réfléchir,
Toutes les craintes se répartissent jusqu’à en taire le moment ?
Mais il y a une opposition entre mon petit univers
Et ce qui est autour de moi comme si j’étais enfermé.
Alors qu’elle est ma position ? Suis-je comme un singe en hiver ?
Combien partagent-ils l’émoi d’avoir peur de se transformer ?
Peut-être que la solution est de me fondre dans la mer,
Prendre la forme de la Terre, me réchauffer comme un soleil ?
Pas besoin de résolution ni des bons conseils de ma mère
Pour me tourner vers le mystère qui règne au fond de mon sommeil !
Tableau de Fabienne Barbier
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