



Avion cassé, avion foutu ;	la carlingue a cassé du bois ;
Café brûlé, café fichu ;	ma cafetière est fissurée ;
D’un trou d’air à l’odeur goûtue,	l’appareil s’est mis aux abois ;
La route du Machu-Pichu	plus jamais ne sera assurée.
Tous les chemins mènent à Rome ;	il suffit de passer le pont
Pour contrer les mésaventures	et les dangers qui se démarquent.
En suivant les meilleurs arômes,	des arbres à café du Gabon,
On obtient la bonne mixture	le bon goût et le meilleur marc.
J’en ai tellement l’eau à la bouche	que j’en verse une larme amère ;
Une larme de crocodile	surtout quand le déca y ment.
Alors j’en reprends une louche ;		le bon café est éphémère
Et il faut le boire – c’est le deal –	quand il est prêt, au bon moment.
Quand il est fort, gare au gorille !	Je reprends du poil de la bête
Car cette douçâtre amertume	me cause toujours cet effet !
Je sens dans ma peau qui s’étrille	toute la joie d’une conquête
Depuis laquelle je m’accoutume	par l’arôme d’un bon café.
Illustrations de Moebius.

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