



Dans le palais fortifié	de sa citadelle royale,
Une Reine à l’épée phallique	administre ainsi sa justice :
Des jugements justifiés		par sa lame oblongue et loyale
Qui va, d’un verdict métallique,	du conflit jusqu’à l’armistice.
Dans son domaine pastoral	qui s’étend sur monts et campagnes,
Une Reine à la longue verge	ne juge point mais s’accommode
Avec raison du bon moral	de ses compagnons et compagnes
Et d’une sagesse qui diverge	des connaissances à la mode.
Voici que la Reine à l’épée	visite la Reine à la verge
Et s’amuse à lui critiquer		sa réglementation lascive.
Un code civil, guère épais, n’ayant que trois lois qui convergent
Et des édits sophistiqués	signés d’une plume passive.
Du coup, la Reine du bâton		accourt chez la Reine du sabre
Mais elle s’ennuie à mourir	auprès de ces gens formatés
Qui se nourrissent de ducatons	et d’interminables palabres ;
Alors elle préfère courir	loin de cette uniformité.
Illustrations de Moebius.

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