
Enfermé dans sa tour d’ivoire, il regardait passer le temps,
Regarder s’écouler le fleuve de son impassible existence.
À chaque heure il savait prévoir les habitudes des habitants
Qu’il fasse soleil ou qu’il pleuve… Ô éternelle inconsistance.
J’en ai vu des maisons semblables avec les mêmes locataires
Qui comptabilisent le monde comme une gare ferroviaire.
Les histoires invraisemblables animent leurs vies terre-à-terre,
Spectateurs à chaque seconde du temps au fil de la rivière.
Tel est, condamné dans sa tour, le sort de notre ancien champion
Qui a chuté au jeu de l’oie sur la case de la prison.
Dès lors, Il doit passer son tour en attendant qu’un autre pion
Tombe sous le coup de la loi et lui ouvre son horizon.
Tableau de Richard Johnson sur http://www.richardjohnsonillustration.co.uk
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