


D’abord je plonge entre les lignes	et mon esprit quitte la ville
Dans les wagons de mon roman	et ses chapitres dessinés
Dont les images entre les signes	fuient la réalité servile
Afin de vivre un bon moment	loin de cette vie confinée.
Comme il arrive lors des voyages,	je rencontre une foule d’âmes
Qui m’échange de leurs nouvelles	contre une tranche de ma journée.
Les nues parlent de foudroyage,	la Lune d’histoires de dames ;
Leurs petits secrets se révèlent	tandis que se poursuit ma tournée.
L’arrivée en gare des rêves	m’affranchit des destinations
Et des paysages aperçus	mêlés aux circonlocutions.
Je note toutes ces idées brèves	avant leur élimination
Par l’aube qui souffle au-dessus	des bribes en circonvolution.
Tableaux de Claude Verlinde.

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