
Lorsque j’ai de l’eau dans la tête, je me noie dans les proportions ;
Mon propre corps est déformé et ses frontières se dispersent.
Une kyrielle d’épithètes dans mon cerveau en distorsion
Nomme les objets transformés par l’âme qui s’écoule à verse.
Quoique je fasse dans cet état sera super expressionniste,
Complètement démesuré selon la densité de l’eau ;
Comme l’aiguille d’Étretat à l’esprit creux antagoniste
Ou bien la sirène azurée qui m’entraînerait à vau-l’eau.
Je peins des tableaux à rebours, à contrepied, à contretemps ;
J’écris des poèmes qu’il faut lire de la fin au commencement ;
Mon cœur cumule ses débours selon les caprices du temps ;
Tout ça finalement pour dire l’état de mon épanchement.
Tableau de Lilia Varetsa.
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