
Une fois encore, ma nuit blanche s’est colorée d’imaginaire
Et mon lit devint la fourrure d’un tigre azur rayé d’orange
Qui a causé une avalanche d’étoiles bleues préliminaires
À l’ouverture de la serrure du portail de mes rêves étranges.
Une fois la porte franchie, je suis la femelle et le mâle ;
Je suis le tigre qui protège et la rêveuse qui s’abandonne
Du réel, nous sommes affranchis et notre nature animale
Nous fait sentir un florilège de fragrances de belladones.
Enivrés d’hallucinogènes sans inhibition ni douleur,
Nous voyageons empoisonnés vers une mort avantageuse
Dans un paradis indigène où l’on respire les couleurs
Qui absorbées et vont foisonner avec nos illusions songeuses.
Mais le paradis comme la mort connaît une fin génératrice
Et au réveil j’ai dans le cœur le tigre qui sommeille encore
Mais qui pareil au matamore sera l’âme révélatrice
Qui fera de moi le vainqueur sa jamais regrets m’édulcorent.
Illustration d’Em Niwa.
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