


Si je pouvais me projeter sur l’écran noir de mes nuits blanches,
Je verrais l’ombre de moi-même plus noire que l’obscurité.
Un trou noir que j’aurais jeté où dévalerait en avalanche
Toute la souffrance que j’aime ôter pour ma sécurité.
Puisqu’il faut affronter ses peurs – surtout au stade supérieur –
Je tracerais l’ombre gigantesque du plus vil effroi pourfendeur.
Mais comme le mal est trompeur, menteur en mon for intérieur,
Je rirais de l’aspect grotesque de cette folie des grandeurs.
Illustration de kAt Philbin et Maria Ku.
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