
La Vouivre au marais poitevin, la Lorelei au fil du Rhin,
Les Walkyries au Walhalla et les Nymphes dans les forêts suisses.
Chacune son attribut divin, chacune son pouvoir souverain
Chacune son parcours çà et là autant que son mythe le puisse.
J’ai parcouru des kilomètres de la Töss d’amont en aval,
L’œil aux aguets à chaque bord, sous les ponts et aux affluents.
Et j’ai vu, assise sans maître, une chimère de carnaval,
Aux cheveux verts et tout le corps d’un azur des plus influents.
Car elle se noie dans le décor et seule sa chevelure émerge
Lorsqu’elle s’amuse à surprendre qui viendrait s’y désaltérer.
Et j’en étais – et pire encore ! – d’une curiosité qui submerge
Mon cœur qui a tant soif d’apprendre de mes sirènes préférées.
Mais d’un courant couleur agrume, son regard des plus harcelants
M’enlace d’une onde froide et douce et m’entraîne en un long ballet.
Je veux parler, briser la brume, mais sous ses doigts ensorcelants,
Je deviens ombre dans la mousse, un reflet vert bringuebalé.
Tableau de Fomin Nikolay sur https:dzen.ruaZgA7Ru8Li1pUBL8I .
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