Une fois larguées les amarres d’un amour perdu à jamais,
Le cœur s’en va à la dérive sur le canal de la tristesse.
La fille blessée en a marre et se laisse aller désormais
N’importe où et, quoi qu’il arrive, en fonçant à toute vitesse.
Mais la vie d’un fleuve tranquille connaît le calme et la tempête
Et ce n’est plus le gouvernail mais le courant qui l’éconduit.
La fille, comme une presqu’île sur l’océan de l’escampette,
Refleurira, vaille que vaille… néanmoins c’est elle qui conduit.
Illustration de Jean-Pierre Gibrat.





















































